mardi 10 février 2009

PROGRAMME PSYCHO-EDUCATIF : PROFAMILLE

Le 10 Janvier 2009, l’association AMALI (partenaire de la JCI – Casablanca) a donné le coup d’envoi à la mise en place, pour la première fois au Maroc, du « PROGRAMME PSYCHO-EDUCATIF : PROFAMILLE » destiné aux familles de personnes souffrant de schizophrénie. 

L’association AMALI rejoint donc le réseau PROFAMILLE qui regroupe plusieurs pays dont la France, le Canada, la Suisse et la Belgique, et ce, grâce au soutien du Pr. Nadia KADRI, Professeur en psychiatrie à la faculté de médecine de Casablanca, et celui du Dr. Said FATTAH, Psychiatre et Chercheur au Centre Hospitalier Rouffach, ainsi que de l’AFS Berne francophone, dont la coordinatrice est Madame Monique PASCHE. 

Six formateurs de la  JCI – Casablanca participent dans ce programme et ce dans le cadre de la convention de partenariat signée avec l’association AMALI.

Les Six formateurs s’engagent à suivre pendant six mois la formation dispensée par le Docteur Mohy et à la dupliquer à plusieurs autres familles une fois ils seront certifiés en Octobre 2009.

Cette action s’inscrit dans le cadre des actions qui touchent aussi bien le domaine de la formation et du communautaire. 
 

L’objectif du programme  : Pourquoi s’occuper des familles de malades ? 

La schizophrénie, dont l’importance, le coût et l’impact sont réels, et qui touche plus de 300 000 personnes au Maroc, est un problème majeur de santé publique 

Pour chaque personne souffrant de schizophrénie :

  • 3 à 4 de ses proches sont impliqués,
  • l’équilibre familial est gravement perturbé tant par les symptômes aigus que par les symptômes persistants,  débouchant sur des ruptures avec et entre les proches non-malades ou des divorces,
  • le stress dû à ces symptômes provoque : insomnie, dépression, ulcères, problèmes cardio-vasculaires ……….,
  • certains proches très éprouvés ne peuvent parfois plus travailler,

Le but du programme PROFAMILLE, mis au point par l'Unité de psychiatrie sociale et préventive, Université de Laval (Canada), est de permettre aux proches de mieux connaître la schizophrénie, les traitements, les difficultés sociales et relationnelles qu'elle entraîne.  

Un programme qui a fait ses preuves 

En aidant les familles de malades, les impacts positifs sur les malades eux-mêmes sont, sans conteste, indéniables et avérés, puisqu’ils sont très sensibles à " l'ambiance émotionnelle" de leurs proches.

Plusieurs études sont venues montrer l'intérêt des programmes psycho-éducatifs.

Selon le rapport de l'INSERM sur les psychothérapies, le taux de rechute du malade à 1 an varie :

    • De 41 à 58% avec une prise en charge du malade classique.
    • De 6 à 12% avec prise en charge psycho-éducative de la famille en plus.

Le taux de rechute du malade à 2 ans varie :

    • De 66% à 83% avec une prise en charge du malade classique.
    • De 17% à 40% avec prise en charge psycho-éducative de la famille en plus.
Asmaa Benslimane
Vice-Présidente Communautaire 2009

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